Kwotofzewik le jeune huron cite :

Genius goes around the world in its youth incessantly apologizing for having large feet. What wonder that later in life it should be inclined to raise those feet too swiftly to fools and bores.



F. Scott Fitzgerald






23.11.10

note de service. temporairement hors d'usage

un ami me parlait des écrivains. il disait que la seule chose qu'il fallait pour être écrivain, c'était de la frustration. mon excuse la plus fréquente pour justifier la mienne, c'était "le contexte". ça ne veut absolument rien dire. c'était une façon commode de justifier les kilomètres de télégrammes dans ma tête en direct de mon coeur. les milliers de questions et de spasmes. le regard éteint et l'envie brûlante d'écraser dans mes doigts tout ce qui était beau, tout ce qui était laid, tout ce qui refusait de me frôler. c'était une façon commode de justifier mes échecs par ma paresse, comme si ma paresse avait besoin d'un coupable et d'un bourreau. encore moins d'un juge. à l'aube du premier jour de quelque chose de nouveau, j'ai pendu le juge et j'ai salué son travail en levant mon verre. quelqu'un l'avait rempli d'alcool et s'il faut des précisions, je les ignore. trop saoul et trop vivant à ce moment déjà pour considérer des détails de ce genre. tout le monde était magnifique et grandiose. si un incendie s'était déclaré, nous n'aurions jamais quitté les lieux. ce n'était que de la Joie et de la Fête. En aucun cas pas été un drame, mais la célébration de notre sang. Mon adoubement par l'univers. Il a prit la forme d'une danse. D'une fuite, aussi, mais il était évident que l'on viendrait me sauver. Cérémonie du Génial. De l'Incroyable. La minute qui justifie tout le reste,  c'est celle que je n'espère plus, ce n'est que celle que j'attends. Car elle viendra, comme elle est déjà venue. Elle ne fait que ça. Si vous saviez à quel point tout peut être clair et simple. La dernière fois qu'il a fait nuit, on a sauvé ma vie. Littéralement. Au départ ce n'était qu'un bruit qui grandissait dans la rue, une pulsation maniaque prophétique de mon avenir. Et le ciel est tombé. Littéralement. Et si c'était Dieu ou autre chose, si ce n'était que l'aboutissement de quelque chose de déjà lointain, ou quoi que ce soit, c'était suffisant pour me faire sourire. A jamais.

(...)

Paris dort, tranquille. Hier, je me tenais debout sur un échiquier, je dansais. Mon ami passait des disques, et encore d'autres disques. Je suis seul sur la piste et je ressemblais à un oiseau blessé, mais ce n'était qu'une impression. Si je paraissais faible, ce n'était pas l'agonie, c'était ma maladresse. Si je ne suis pas parfait, je peux être touchant. Et si je ne suis pas légendaire, je suis tout de même incroyable.
Je n'ai plus besoin d'écrire désormais. La cigarette qui fume encore sur le rebord emporte avec elle les chapitres sans intérêts que j'aurais oublié de toute façon.


Dites vous bien que je vous aime.

6.11.10

baloo

il va sérieusement falloir commencer à penser à ne pas caser le mot "fille" à chacune des phrases que j'écris. l'égocentrisme frustré a fait son temps. ou pas tout à fait encore. quoiqu'il en soit, ça devient même déplaisant de me plaindre.
sinon, tout va bien, je joue aux petits chevaux ce soir et après j'irai boire des bières en ville.